🎬 ALICE, SON SUCCES : UN UNIVERS INTEMPORTEL

 En 2010, Tim Burton réalise Alice aux pays des Merveilles pour les studios Walt Disney Pictures, et un deuxième opus a vu le jour depuis le 1er juin 2016 Alice de l’autre côté du miroir.

Damon Albarn, compositeur des groupes Blur et Gorillaz, qui nous fait revisiter l’histoire d’Alice aux pays des merveilles sous forme d’un opéra rock  « Wonder. land« , à l’affiche du Théâtre du Chatelet, jusqu’au 19 juillet à Paris.

Wonder. Land : une adaptation contemporaine

Le spectacle de Damon Albarn fait rencontrer au public une Alice de nos jours, collée à son écran de portable, qui subit la pression de pimbêches de son école, dont les parents sont séparés et qui a l’impression que son petit frère lui pique sa place…Du coup Alice trouve refuge dans un jeu (Wonder. land) qui se fige sur l’histoire de Lewis Carroll. Les spectateurs s’en prennent plein la vue et les oreilles tant les effets spéciaux sont poussés et les comédiens brillants. Avec cette question ; le pays des merveilles serait-il aujourd’hui dans le monde virtuel ?

Un dessin animé complètement frappé

En 1951, pour son 17e long-métrage d’animation, Walt Disney mêle à la fois Les Aventures d’Alice au pays des merveilles et De l’autre côté du miroir, la suite écrite par Lewis Carroll.

A l’arrivée, le dessin animé, totalement fou, est jugé « trop décalé » par le public de l’époque et c’est un flop. Il faut attendre 1960 et l’émergence du mouvement hippie à San Francisco aux Etats-Unis pour qu’Alice séduise enfin.

 

 

Un trip hallucinogène à Woodstock

Le pays des merveilles est psychédélique avec sa chenille qui fume le narguilé, ses chansons délirantes et ses petits gâteaux qui vous font changer de taille… Bref, les hippies y voient aussi un trip hallucinogène, eux qui, après la guerre du Vietnam, fondent une communauté autonome où la prise de LSD est un moyen de « passer de l’autre côté du miroir » et de fuir la réalité ; n’est-ce pas aussi le cas d’Alice ? C’est à Woodstock en 1969 que le groupe Jefferson Airplaneadapte l’histoire et la rend populaire avec son titre « White Rabbit ».

La culture de l’ambigüité

 
 
Illustrateur jeunesse réputé, Benjamin Lacombe, aime mettre l’accent sur la folie et l’étrange lorsqu’il représente Alice, comme lors du dernier Salon du Livre Jeunesse de Montreuil.

« D’où mon lapin aux yeux rouges, car à mon sens il est tout sauf adorable dans le récit, estime Benjamin Lacombe. Il a un côté complètement hystérique et sournois… J’ai donc voulu représenter cette folie de manière graphique. »

Alice : une enfant pour l’éternité

Alice ne vieillit pas car le roman traite de questions universelles.

C’est un parcours initiatique, où le rapport à l’enfance est juste et touchant, d’où le fait que les adultes et les enfants s’y retrouvent. 

C’est aussi ce qui explique toutes ses adaptations et ré-illustrations, cette histoire suscite sans cesse l’imagination et de nombreux visages lui sont donnés. 

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